Tout commence par une chanson, un refrain qui remplit une pièce puis toute la maison. Cette petite poésie populaire qui sortait d’un poste de radio pour s’envoler comme un oiseau, elle nous suit, nous accompagne. Nous nous perdons de vue, des années parfois, et puis elle revient un jour sans crier gare et on se retrouve comme de vieux amis un peu nostalgiques, on se réchauffe un peu nos os vieillissants endoloris par les cahots de la vie. Tout redevient comme avant pendant trois minutes trente. Nous revoilà à écrire ces quelques vers dans les marges de nos cahiers comme des slogans révolutionnaires, pour ne pas les oublier, sans trop savoir pourquoi. Aujourd’hui nous savons. Nous savons que le temps de cette chanson tout devenait possible, nous étions libres d’être et de devenir. 

Cette énergie punk rock qui refuse de déguerpir nous parle des choses essentielles, des uns et des autres, du deuil et de demain. Elle nous rappelle de toujours oser être, d’oser aimer, de nous relever comme un boxeur après chaque coup parce que le match n’est pas encore fini.